Après, la laborieuse lecture des quatre filles du docteur March, j’ai eu une grosse panne de lecture. Impossible d’accrocher à un livre. Je cherchais donc un livre où on rentrait vite dans le vif du sujet, qui ne demandait aucun effort de compréhension et avec beaucoup de suspense pour contrecarrer la dernière lecture..
Je me suis donc fait avoir par une vieille pub d’Amazon : l’écran de veille de ma Kindle. Je partage le résumé qui m’a fait succombé…
4ème de couv’
Près d’une grande demeure isolée, au cœur d’un immense et luxuriant jardin, débordant de fleurs et de plantes rares, le FBI fait une découverte terrifiante. Le lieu est peuplé de « papillons » : de très jeunes femmes dont le dos a été tatoué pour ressembler à celui de l’insecte. Celui qui veille sur ce monde fascinant et effrayant est un homme brutal à l’esprit troublé que ses victimes ont baptisé « Le Jardinier ».

Son obsession : capturer, préserver et immortaliser ses plus beaux spécimens. Parmi les survivantes, une jeune femme, Maya, semble différente. Chargés de lever le mystère sur l’une des affaires les plus obscènes et les plus horrifiques qu’ils aient jamais eue à traiter, les agents spéciaux Victor Hanoverian et Brandon Eddison sont perplexes. Plus ils interrogent la jeune femme, plus elle se révèle être elle-même une véritable énigme. Et plus elle se confie, et plus les agents se demandent ce qu’elle leur cache encore…
Un univers intéressant
Pour le coup, je n’ai pas du tout été déçu, on s’imprègne immédiatement de l’ambiance lugubre. On nous décrit immédiatement les spécificités du jardin, du Jardinier. Au début, je croyais que j’allais beaucoup aimé car je trouvais que l’univers était très original. J’y trouvais un petit arrière gout du Parfum de P. Suskind ! Mais j’ai très vite déchanté…
Les ailes supérieures étaient brun doré, fauve comme les cheveux et les yeux de Lyonette, constellées de taches noires, blanches et bronze.
LE JARDIN DES PAPILLONS – D. HUTCHISON
Mais rempli d’invraisemblances…
Plus j’avançais dans le livre et plus tout était trop gros.. Je ne comprends pas les auteurs qui cherchent à en rajouter encore et encore. Par exemple, on nous raconte l’enfance de Maya qui est tellement dramatique que ça en devient invraisemblable. C’est là où l’on voit les bons et les mauvais thrillers, si tu cherches à rajouter du drame à du drame pour rendre ton bouquin intéressant ça devient du thriller cheap. Mais, ça n’enlève pas que malgré les multiples élèvements d’yeux au ciel, j’ai quand même été prise dans le suspense, mais je savais déjà que ça pouvait pas être un coup de cœur. C’est comme quand tu continues une vieille série Netflix, tu veux savoir le fin mot de l’histoire.
Des personnages qui ne servent à rien
On a une alternance des temps dans le récit: l’interrogatoire de Maya avec le FBI et les souvenirs du jardin racontés par Maya. Déjà, niveau originalité, c’est pas ouf mais en plus, les chapitres avec le FBI ne servent à rien… Déjà les enquêteurs en eux-mêmes ne sont pas du tout travaillés, on a aucune empathie ni rien envers eux et puis ces chapitres sont juste là pour introduire la suite des souvenirs de Maya. Et au bout de la vingtième alternance, on a compris et c’est gonflant.
Le Jardinier : un bourreau présenté comme un génie
Et le point ultime qui pour moi est extrêmement problématique c’est celui là. Le Jardinier qui viole les filles qu’il séquestre est décrit de façon charismatique limite héroïque. Il aime même ces filles. Et les filles dans tout ça, elles sont complétements soumises, elles ne cherchent pas à se révolter, à se barrer, à faire quelque chose.. Comment une autrice peut écrire des trucs pareils?
Conclusion
Ca ne vaut pas la peine. Malheureusement, je pense que ce livre va me un peu rester de par son univers qui malgré tout est assez original mais c’est vraiment un thriller cheap. C’est incohérence sur incohérence et le fait que le Jardinier soit héroïsé et les filles complétement teubés et soumises, c’est insupportable. Même en cas de panne de lecture, il y a des « thrillers cheap » qui valent beaucoup mieux que ça. En plus, le twist final, c’est de la merde.
C’est le premier tome d’une trilogie : la Trilogie du Collectionneur, je ne pense pas que je vais continuer la saga.
9/20